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Des femmes sont assises dans l'hiverLe long de la radio, sur un dernier travailC'est tard la nuit, il est déjà dans les dix heuresDepuis longtemps dorment dans les chambres glacéesDes enfants protégés du mal par un signe de croixDes femmes sont assises dans l'hiver. Il fait grand froid.A la gare on attend encore le train de Combourg et DolDans la prairie les gitans guettent le sommeil des chevauxIls ont plié le cirque dérisoire et ils s'en vont. DemainLes maçons ne travailleront pas sans doute à cause du gelDemain il y a messe pour la jeune fille qui est en deuilDe Nantes vient le givre avec ses cuivres. Il fait grand froid.Paroisse de l'année soixante. O périphérie de la paixFemme posée comme une lampe à huile dans le silenceRassemble dans cet écrin-là tous tes enfants. Emporte-lesVers le bon dieu et qu'on ne nous sépare pasDemande-lui si c'est bien demain que le payeur passeEt quand va-t-on enfin goudronner la rue. Tu as froid.Tu fermes la radio. Tu montes en faisant attentionVers un endroit que je t'ai préparé dans ma mémoireEt qui s'est détaché de moi pour vivre, comme une chansonOù tu es bien parce qu'on ne nous séparera pas.
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