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Si j'étais tout-puissant demainJe n'irais pas par quat' chemins,Et ferais passer par le ferTous les voisins de l'univers.Dans un moment, quand vous saurezTout ce qu'ils me font endurer,Vous direz en votre âme : "Il aRaison d' vouloir être Attila."{Refrain:}Les voisins sont tous des sal's typesLes voisins sont tous des sal's gens.Ces gens auxquels je n'ai rien fait,Auxquels je montre un tact parfait,Passent leurs jours, passent leurs nuitsA me susciter des ennuis.Ils possèdent un MistigriQui croque toutes les souris,Sauf les miennes bien entenduCar ils le lui ont défendu.{Refrain}Mais en revanche il prend bien soinDe ne pas faire ses besoinsAilleurs que sur mon paillasson,Comme on lui en fit la leçon,Et puis ils vont criant partoutSi je jett' la pierre au matou :"Il met ça sur le dos du chat,Mais c'est lui qui se soulagea !"{Refrain}Et dans tout le quartier bientôt,Je passe pour un HottentotQui s'acharne à souiller, souillerLes paillassons mal surveillés.Lors quand je vais déambulant,Chacun me fait l'affront sanglantDe mettre au fur et à mesur'Tous les paillassons en lieu sûr.{Refrain}Ma grand-mère âgée de cent ansM'adore et vient de temps en tempsFaire un séjour en ma demeure.Ils trouvent ça contraire aux mÂœurs,Ils font entendre à mots couvertsQue je suis un affreux pervers,Un incestueux garnementQui couche avec sa grand-maman.{Refrain}Et, comme pour les paillassons,Tous les crétins à l'unisson,Afin d'm'empêcher d'les violerMettent leurs grand-mères sous clef.En outre, la sociétéProtectric' des vieux maltraitésMe combat de tout son pouvoirEt m'inscrit sur sa liste noir'.{Refrain}Ayant un jour lavé mes pieds,J'attendais la femm' d'un pompier,Sûr d'abuser d'elle à huis clos.J'avais compté sans ces salauds.Comm' dans l' couloir il faisait nuitEt qu'elle ne trouvait pas mon huis,Elle alla tirer par erreurLe cordon de mes dénigreurs.{Refrain}Ils lui répondent : "Ce citoyenHabit' le taudis mitoyen,Mais quand vous sortirez d' chez luiPortez donc vos pas à Saint-Louis."Alors ma visiteuse, à corpsPerdu, partit et court encor',Et je dus convenir enfinQu' j'avais lavé mes pieds en vain.{Refrain}L'affair' ne se borna pas là,De nouveau, tout l' monde en parla,Et les sapeurs-pompiers d' ParisMe clouèrent au pilori.Ils retirèr'nt par précautionLeurs femm's de la circulationEt promir'nt d'être sans émoiSi jamais l' feu prenait chez moi.{Refrain}Je passe ainsi pour un garçonQui s'oublie sur les paillassons,Qui viole les vieilles grand-mèr's,Qui contamine les pompièr's.Maintenant que vous savez tout,Vous donnez votre accord sans dou-Te à mon zèle exterminateurDe cette bande d'emmerdeurs.Et comme on n'en finirait plusPermettez qu'ici je conclueEn sonnant encor' le tocsinContre l'engeance des voisins.
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