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Si la plupart des jeunes tournent mal,
C'est qu'ils ne savent plus la différence entre le bien et le mal.
On n'a pas tous eu la chance d'avoir une famille soudée,
Toujours à l'écoute, derrière vous prête à vous aider.
Refrain
Tu marches la tête baissée
Avec la peur de regarder le quartier, le ghetto français.
Un jour on pleur' un jour on rit,
Certains n'y arrivent plus s'abreuv'nt de bière et de " tchhh ".
Un jour on pleur' un jour on rit,
Certains n'y arrivent plus s'abreuv'nt de bière et de " tchhh ".
Vient vivre au milieu d'une cité,
viens vivr' au milieu d'un ghetto français,
immeubles délabrés ou soit disant rénovés.
Les choses ne changent pas, la tension est toujours là.
On modifie la forme, mais dans le fond quels sont les résultats.
Les halls sont toujours remplis, de dealers de " teushi ".
Les rues de scooters volés et de mauvais esprits la nuit.
Si la plupart des jeunes tournent mal,
C'est qu'ils ne savent plus la différence entre le bien et le mal.
Principale cause s'impose la misère,
Suivie de près si non devancé par le poids d'un échec scolaire.
On n'a pas tous eu la chance d'avoir une famille soudée,
Toujours à l'écoute, derrière vous prête à vous aider.
Les mères ne savent plus quoi faire, débordés sont les pères.
Un jeune sur deux ici possède un casier judiciaire.
Putain de merde, c'est la merde dans mon quartier.
Tu veux vérifier, enfoiré, viens vivre au milieu d'une cité,
Seulement si tu est prêt à donner ta vie
Et ton sang sans hésiter pour être respecté.
Car ici, on ne te fout jamais la paix, si tu ne prouves pas que,
Tu as les couilles, et qu'il est dangereux de te tester.
Ne jamais lâcher l'affaire lorsqu'on insulte ta mère,
Toujours essayer d'aller plus loin que ton adversaire.
Telle est la loi, tant pis pour toi si tu n'est pas entouré.
Maintenant c'est famille contre famille et cité contre cité.
L'esprit loyal du un contre un a depuis longtemps disparu.
Car seuls les plus vicieux s'imposent aujourd'hui dans la rue.
Certains te braquent, d'autres te balafrent, frappent les premiers
Et les derniers te laissent une trace.
Combien de fois m'est-il arrivé,
De voir un mec à terre, incapable de se relever,
Se faire shooter à coups de pieds, en pleine tête.
Le sang gicle, se colle aux baskets, tant pis pour lui mec,
La violence est omniprésente, grimpe en flèche et monte,
Peut-on encore parler de simple délinquance.
Insensé lorsque la majorité sait que dans certains quartiers,
On a de quoi faire sauter l'Élysée.
On ne vit que de violence et de haine,
Étouffés par les murs car en fait prisonniers du système.
Je nique la fantaisie, je balance que la réalité,
Pour ceux qui croient qu'on se la coule toujours
Douce dans le ghetto français.
Refrain
Je vis au milieu d'une " téci ", nuit et jour, jour et nuit.
Certains m'appellent 'Lixa' et pour d'autres enfoirés c'est "Kery"
J'ai vu le mal s'emparer de certains frères.
Je les ai vu perdre la raison, engagés dans une galère
Les familles pleurent, saignent et se déchirent.
Ici, les mères ont peur et pour leurs gosses, craignent le pire.
Ont elles tort ? Les choses basculent si vite,
Une insulte une menace un coup de feu et elles perdent leurs fils.
Trop de mes " homies " connaissent la prison,
Ignorent le futur et préfèrent vivre l'instant présent.
Malheureusement, l'avenir ne veut plus rien dire,
Quand on n'a pas de diplômes, donc de boulot
Ni de talent pour s'en sortir.
Alors on squatte le hall, le seul univers sur lequel
On garde encore le contrôle.
Et pour survivre, il faut du fric alors on deale,
Ils dealent jusqu'à ce qu'interviennent les flics,
Les flics, la police, la police c'est le vice,
Laisse grossir les petits dealers,
Puisque visent souvent la grosse prise.
En attendant ce sont des jeunes qui sacrifient leurs vies.
Et où sont ceux qui font venir la came de Colombie?
Les rues de Paris nous sont interdites.
On gâche nos nuits, contrôles abusifs en série.
Et on sait tous comment on nous traite au commissariat
Si je nique la police, pourquoi ?
Demande à " Rohff " et à " Rimka ".
Les lésions sur leurs visages parlaient d'elles-mêmes..
Ils ont frappé mes frères, je m'oppose à jamais au système man.
C'est aussi, ça, être un jeune du ghetto français.
C'est être prêt à tout pour protéger la peau de ses "paincos".
J'ai des mots pour mes frères du quartier,
Avec qui j'ai partagé mes journées parfois mes secrets.
Nos galères mais surtout nos délires,
Seuls restent pour moi entre ces murs de bons souvenirs.
Un jour on pleure un jour on rit.
Certains n'y arrivent plus, s'abreuvent de bières et de "tschhh".
On fait du cash en évitant les balances,
Le genre de putes qui envoient mes frères derrière les barreaux,
Moi j'observe la loi du silence à la vie, à la mort.
Non, ce n'est pas un gang, c'est une famille, c'est beaucoup plus fort.
Tu veux connaître la pureté d'une amitié, enfoiré,
Te gêne pas, viens vivre au milieu d'une cité.
Tu marches la tête baissée
Avec la peur de regarder le quartier, le ghetto français.
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